Quand il a créé le festival Sorru in Musica, Bertrand CERVERA voulait faire partager le plaisir de la musique au plus grand nombre de personnes. Et le résultat a été à la hauteur de ses attentes.
Maintenant, dans les circonstances particulières que nous vivons, le violoniste peu l'idée d'utiliser internet pour faire apprécier des morceaux musicaux. Il vient de commencer à publier des petits concerts en direct sur Facebook.
Dans le premier, interprété depuis son jardin, il joue un adagio de la première sonate de Jean-Sébastien BACH. Allez le voir et l'écouter sur la page Facebook de Sorru in Musica.
Et soyez à l'affut des prochains mini-concerts.
Ci-dessous, l'article de "Corse-Matin" qui lui a été consacré aujourd'hui 21 mars.
Dans une actualité morose et inquiétante, ne négligeons pas les bonnes nouvelles. Aujourd'hui, il en est une très importante: le printemps est là.
A cette occasion, pour aider à garder espoir, Christian Paul DIDIER, d'Orto, a publié un joli texte inspiré de "Mais le printemps revient toujours" de Ginette BRIAN.
Les photos ont été prises à Poggiolo par Michel FRANCESCHETTI.
C'était en mars 2020 ...
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.
C'était en mars 2020 ...
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.
C'était en mars 2020 ...
Les gens ont été mis en confinement. pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas. les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
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Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie. 🙏🏻
Lisez ceci, répandez-le en copiant/collant ce texte, mais surtout restez confiants et gardez le sourire ! 😃
Le gouvernement a fait une mauvaise surprise aux conseillers municipaux des communes où l'élection a été acquise dimanche.
Les conseils municipaux déjà élus dimanche dernier devront attendre un rapport gouvernemental prévu pour le 10 mai afin de savoir quand ils pourront se réunir et élire maires et adjoints. Pour le moment, les sortants restent en place.
Ainsi, à Poggiolo, Angèle PINELLI doit toujours rester à la barre. Attendons.
L'actuelle pandémie de coronavirus réveille toutes sortes de craintes et fait remonter des souvenirs historiques. Elle fait penser à 1918.
Cette année est connue pour être la dernière de la première guerre mondiale. Mais, dans le bilan de la guerre, on oublie souvent les victimes de l’épidémie de grippe, appelée alors grippe espagnole, qui affecta pratiquement le monde entier.
Malades de la grippe dans un hôpital du Kansas, région où les premiers cas mortels furent enregistrés.
Pour sa part, la France eut à déplorer 240.000 morts.
Des célébrités comme Edmond Rostand et Guillaume Apollinaire moururent de cette maladie.
La Corse ne fit pas exception et fut touchée fin juillet 1918.
A Corte, la grippe dura du 4 août à fin septembre.
La grippe dans le canton de Soccia
La tradition orale rapporte que, pendant l’été 1918, il y eut plusieurs victimes dans le village voisin de Soccia et que l’on entendait tous les jours les cloches des enterrements. Par contre, Poggiolo aurait été épargnée. S'agit-il d'une légende ou de la réalité?
Pour répondre, il faut étudier la mortalité de ces communes pendant l'année 1918, ce qui est possible avec les tables décennales d’état-civil disponibles sur internet.
Elles montrent effectivement une forte poussée de mortalité à Soccia en septembre et octobre 1918 avec dix-huit décès pour ces deux mois, soit autant que dans l’ensemble de chacune des années précédentes.
A Poggiolo, il n’y eut que deux décès pour la même période, sur un total annuel de onze, soit moins qu’en 1917 où l'on avait compté quinze morts.
Il semble que Guagno ait également été touché par l’épidémie car on enregistra dix-neuf morts en octobre 1918, soit exactement la moitié du total de l’année pour cette commune. Il n'y avait eu que onze morts pour toute l'année 1917.
Le tableau ci-dessous compare mois par mois la mortalité en 1918 des quatre communes du canton: Poggiolo, Soccia, Guagno et Orto.
POGGIOLO | SOCCIA | GUAGNO | ORTO | |
janvier | 1 | 0 | 0 | 0 |
février | 0 | 2 | 1 | 0 |
mars | 0 | 0 | 4 | 1 |
avril | 3 | 0 | 2 | 1 |
mai | 2 | 1 | 1 | 1 |
juin | 0 | 1 | 2 | 1 |
juillet | 0 | 0 | 1 | 2 |
août | 0 | 1 | 2 | 1 |
septembre | 1 | 8 | 2 | 0 |
octobre | 1 | 10 | 19 | 0 |
novembre | 1 | 3 | 4 | 1 |
décembre | 2 | 2 | 0 | 0 |
total 1918 | 11 | 28 | 38 | 8 |
La hausse des morts en septembre et octobre pour Soccia et Guagno est évidente. Même si tous les décès ne viennent pas de cette maladie, la grippe espagnole a bien été présente dans ces deux villages.
A première vue, on pourrait croire que Poggiolo ait été épargné, ainsi qu'Orto. Mais les deux décès poggiolais d'octobre (Paule MARTINI, 4 ans) et novembre (Antoinette MARTINI, 11 ans) concernent deux filles de Paul MARTINI et de son épouse Marie-Thérèse, née VINCIGUERRA. Des témoignages familiaux attribuent leurs morts à la grippe espagnole.
En revanche, leur sœur Xavière (1905-1981) et leur frère Pierre (1910-1988) survécurent.
La grippe à l'armée.
Il se peut qu'à l'armée certains Poggiolais mobilisés aient été atteints par le virus mais aucun n’en mourut. Le seul cas certain de malade est François Antoine Demartini.
Né à Poggiolo en 1899, il avait été incorporé au 111e régiment d'infanterie le 18 avril 1918. Touché par la maladie, il en réchappa. Il vécut jusqu'en 1975.
L'annulation de la procession de Madunnuccia est un événement exceptionnel. Le coronavirus a eu raison des cérémonies habituelles du 18 mars en l'honneur de Notre Dame de Miséricorde qui protégea Ajaccio.
Les habitants des Deux Sorru auraient également pu rendre hommage à la Madunnuccia dans l'église d'Orto.
Comment est-ce possible?
Il faut revenir à l'historique de la piété envers cette N.D. de Miséricorde. Elle fut d'abord italienne avant de devenir corse.
A AJACCIO
Le site officiel de la ville d'Ajaccio indique:
"Le 18 mars 1536, la Vierge Marie apparut à un vieux paysan, Tonio Botta, près de Savone et lui dit : «n'aie pas peur ! je suis la Vierge Marie. Dit au peuple de faire pénitence en l'honneur du Christ et de sa Mère ».
Orto, un capitaine marin, ramena à Ajaccio une statuette de la Vierge en 1645. Lors d'une rixe, un ordre jaillit de la statuette et les combattant, effrayés, s'arrêtent sur le champ.
Une grande statue de Notre Dame de la Miséricorde fut alors placée à l'église des Jésuites, aujourd'hui Eglise Saint Erasme.
En 1656, une peste – comme il en éclatait souvent alors – ravagea la cité de Gêne et menaçait de toucher Ajaccio. Les habitants d'Ajaccio mirent toute leur confiance dans Notre dame de la Miséricorde qui préserva leur ville de ce mal contagieux.
C'est à la Cathédrale, le 18 Mars 1661 que les Magnifiques Anciens prononcèrent à genoux le vœu définitif et solennel où ils acceptent la Très Sainte Vierge pour Protectrice, Patronne et Avocate d'Ajaccio, la remercie pour tous ses bienfaits, et promettent que chaque année, le doyen d'âge des Magnifiques Anciens mobilisera ses collègues pour célébrer le jour du 18 mars à la perfection."
D'autres précisions se trouvent dans le livre "A Madunnuccia" écrit par France Sampieri et publié en 2010 (ed. Albiana). La quatrième de couverture précise que la maison du capitaine Orto se trouvait dans le quartier de Candia. Au sujet de la statue, il est écrit:
"Enchanté par ce miracle, le capitaine Orto voulut honorer sa Très Sainte Vierge, sa madunnuccia, pour la remercier d’avoir arrêté un massacre, parlé et manifesté la volonté de Dieu. Oui, sa figurine en plâtre n’avait aucune valeur, mais pour lui elle constituait un trésor inestimable. Il eut peur qu’on la lui dérobe, la niche sur la façade de sa maisonnette isolée étant facilement accessible.
(...)
Il commanda une grande et belle statue de la Vierge en marbre blanc à un artiste de Gênes. Devant elle, il y aurait deux petites statues représentant la première Tonio Botta, le jardinier de Savone à qui la Sainte Vierge était apparue et la seconde lui-même qui avait eu l’honneur du miracle de Candia."
A ORTO
La tradition, toujours vivante dans le village, rapporte que la statue qui se trouve à Orto, et qui y est honorée en même temps qu'à Ajaccio, a été offerte par le même capitaine aux habitants du lieu portant le même nom que lui.
Il est certain que la statue ortigaise ressemble beaucoup à l'ajaccienne, avec la Vierge et le jardinier Botta à ses pieds. Elle se trouve au premier autel à gauche en entrant dans l'église du village.
Il n'est donc pas nécessaire de déplacer jusqu'à Ajaccio pour honorer N. D. de Miséricorde. Allez à Orto !
De même, l'autre lieu important de vénération de Marie en Corse, Lavasina, est symbolisé au col de Sorru par une chapelle qui lui est dédiée et qui évite de traverser toute l'île pour le pèlerinage (voir sur ce blog les articles consacrés à cet endroit ICI et ICI).
Finalement, à Sorru in Sù, un catholique fervent a tout ce qu'il faut pour prier.
Cela fait penser à une publicité de Panzani qui eut un succès énorme dans les années 80. On y voyait un train de raviolis passer devant les yeux émerveillés d'un paysan qui se mettait à lui courir après tandis que son épouse criait: "Reviens, Léon, j'ai les mêmes à la maison."
Calendrier des messes de janvier et février dans les Deux Sorru:
Fête de Saint Siméon:
messe à Poggiolo
samedi 20 février
à 15 heures.
VACANCES SCOLAIRES DE FÉVRIER
fin des cours:
samedi 13 février
reprise des cours:
lundi 1er mars
La nouvelle formule du mensuel "INSEME":