Pour trouver la clef de l'énigme qu'il veut résoudre, le héros du roman policier de Didier DAENINCKX "Têtes de Maures" séjourne un temps à l'auberge des Deux Sorru, au-dessus de Guagno-les-Bains.
Voici comment il y passe sa soirée (pages 98 et 99):
Assis près de la baie vitrée qui donnait sur la vallée sauvage du Fume Grosso, avec les inévitables chants polyphoniques en fond sonore, je m'étais régalé d'un sauté de veau corse suivi d'un flan à la châtaigne, effaçant les fatigues du voyage avec deux verres de vaccelli et un alcool de myrte offert par la maison. Avant de remonter dans ma chambre, je m'étais attardé devant la collection d'agrandissements de cartes postales anciennes qui décoraient les murs de l'accueil. La visite des scouts de Menton, la cuisson du pain au four communal, la bénédiction des cochons, les vieux devant la source d'eau chaude, le repas de mariage d'un Colonna et d'une Pinelli au café de la Liberté, un enterrement dans le cimetière en pente...
Ces différentes remarques rendent immédiatement l'atmosphère des lieux.
Il est à remarquer que, dans le livre, la rivière est nommée "Fume" et non pas "Fiume".
Seulement, la topographie est un peu modifiée.
Le personnage est réveillé par "le passage d'une fanfare dans la rue en contrebas". Il va alors s'accouder à la rambarde du balcon et il observe:" on se rassemble devant la façade fraîchement ripolinée des thermes, dont j'aperçois l'ovale des fenêtres." Il se rend vite sur "la petite place décorée de drapeaux" où le conseiller général (dont le nom n'est pas donné) inaugure la maison médicalisée.
Ceux qui connaissent les lieux savent que la distance et la dénivellation entre l'hôtel et les thermes rendent ce réveil et cette observation impossibles. Quant à la place devant l'établissement thermal, elle n'a jamais existé.
Mais, au total, une bonne publicité pour le village.
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