11 octobre 2009
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La polenta ou "pulenta", de châtaigne se substituait jadis souvent au pain. C'est une bouillie que l'on
confectionne avec de la farine de châtaigne et que l'on mange en tranches chaudes ou revenues à l'huile, voire grillées.
La préparer est tout un art que nos ancêtres se transmettaient de génération en génération. Ces traditions ne devant pas disparaître, Jean-Silius PAOLI, qui a travaillé sur ces questions et qui a recuelli les savoir-faire familiaux, a très volontiers accepté la proposition des CALDERONI. En août dernier, il a réalisé une démonstration qui a été photographiée par Joël.
Nous vous offrons le diaporama qui en est résulté. En souhaitant que chacun applique ces conseils.
La préparer est tout un art que nos ancêtres se transmettaient de génération en génération. Ces traditions ne devant pas disparaître, Jean-Silius PAOLI, qui a travaillé sur ces questions et qui a recuelli les savoir-faire familiaux, a très volontiers accepté la proposition des CALDERONI. En août dernier, il a réalisé une démonstration qui a été photographiée par Joël.
Nous vous offrons le diaporama qui en est résulté. En souhaitant que chacun applique ces conseils.
Si vous suivez bien la leçon de Jean-Silius, vous n'aurez pas le résultat évoqué par Alphonse DAUDET
dans "Les Contes du Lundi":
<< La côte corse, un soir de novembre. - Nous abordons sous la grande pluie dans un pays complètement désert. Des charbonniers lucquois nous font une place à leur feu ; puis un berger indigène, une espèce de sauvage tout habillé de peau de bouc, nous invite à venir manger la polenta dans sa cabane. Nous entrons, courbés, rapetissés, dans une hutte où l'on ne peut se tenir debout. Au milieu, des brins de bois vert s'allument entre quatre pierres noires. La fumée qui s'échappe de là monte vers le trou percé à la hutte, puis se répand partout, rabattue par la pluie et le vent. Une petite lampe - le caleil provençal - ouvre un oeil timide dans cet air étouffé. Une femme, des enfants apparaissent de temps en temps quand la fumée s'éclaircit, et tout au fond un porc grogne. On distingue des débris de naufrage, un banc fait avec des morceaux de navires, une caisse de bois avec des lettres de roulage, une tête de sirène en bois peint arrachée à quelque proue, toute lavée d'eau de mer.
La polenta est affreuse. Les châtaignes mal écrasées ont un goût moisi ; on dirait qu'elles ont séjourné longtemps sous les arbres, en pleine pluie. Le bruccio national vient après, avec son goût sauvage qui fait rêver de chèvres vagabondes... Nous sommes ici en pleine misère italienne. Pas de maison, l'abri. Le climat est si beau, la vie si facile ! Rien qu'une niche pour les jours de grande pluie. Et alors qu'importe la fumée, la lampe mourante, puisqu'il est convenu que le toit, c'est la prison et qu'on ne vit bien qu'en plein soleil ? >>
<< La côte corse, un soir de novembre. - Nous abordons sous la grande pluie dans un pays complètement désert. Des charbonniers lucquois nous font une place à leur feu ; puis un berger indigène, une espèce de sauvage tout habillé de peau de bouc, nous invite à venir manger la polenta dans sa cabane. Nous entrons, courbés, rapetissés, dans une hutte où l'on ne peut se tenir debout. Au milieu, des brins de bois vert s'allument entre quatre pierres noires. La fumée qui s'échappe de là monte vers le trou percé à la hutte, puis se répand partout, rabattue par la pluie et le vent. Une petite lampe - le caleil provençal - ouvre un oeil timide dans cet air étouffé. Une femme, des enfants apparaissent de temps en temps quand la fumée s'éclaircit, et tout au fond un porc grogne. On distingue des débris de naufrage, un banc fait avec des morceaux de navires, une caisse de bois avec des lettres de roulage, une tête de sirène en bois peint arrachée à quelque proue, toute lavée d'eau de mer.
La polenta est affreuse. Les châtaignes mal écrasées ont un goût moisi ; on dirait qu'elles ont séjourné longtemps sous les arbres, en pleine pluie. Le bruccio national vient après, avec son goût sauvage qui fait rêver de chèvres vagabondes... Nous sommes ici en pleine misère italienne. Pas de maison, l'abri. Le climat est si beau, la vie si facile ! Rien qu'une niche pour les jours de grande pluie. Et alors qu'importe la fumée, la lampe mourante, puisqu'il est convenu que le toit, c'est la prison et qu'on ne vit bien qu'en plein soleil ? >>
Quant à l'opinion (non étayée) d'un article paru en 1893 dans le
Bulletin de la Société de géographie de Tours, il vaut mieux oublier son auteur.
