(suite et fin des articles précédents)
Le devoir de 1963 que nous avons décortiqué se terminait ainsi:
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Que cela est différent des grandes villes où les gens cherchent toujours à gagner du temps sans y parvenir
jamais! Mais, quand même, je préfère ma bonne ville de Marseille où j’ai toujours vécu.
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Encore une réflexion sur la triste vie des citadins, tempérée par la conclusion que je supposais être
attendue par le prof. Cette phrase balancée était nettement destinée à répondre à la partie du sujet qui demandait le genre de vie que l'on préférait.
En tout cas, l’enseignant inscrivit comme observations:
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“Bon devoir. Style presque toujours très correct et agréable. Sujet bien compris.”
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Moi aussi, je fus content que le devoir fut jugé assez bon pour obtenir 14/20 alors que ce professeur ne mettait pas beaucoup de fortes notes.
Le choix du lieu choisi pour ce devoir correspondait à ce que je savais mais aussi à ce que je ressentais comme attachement à des racines. Ces lignes constituaient, sans que je m'en rende compte, une sorte de profession de foi de laquelle je ne m'éloignerai plus.
L'été 1964, ma mère Marie, mes sœurs (Monique et Marie-Claude) et moi, nous passâmes les vacances dans un petit village de montagne, mais en Ardèche, à Rochepaule.
Ce fut le dernier été de notre jeunesse hors de Corse.
En 1965, du 17 juillet au 15 août, les vacances eurent lieu à Poggiolo.
Depuis 1965, Poggiolo a gagné.
Et Marie-Claude y habite même en permanence.