L'alerte était passée. L'expédition avait réussi. L'ordre et la loi étant rétablis en Corse, le dispositif policier pouvait se relâcher. "LE PETIT PROVENÇAL" le montra jeudi 5 décembre 1931 en publiant en première page deux photos de gardes mobiles débarquant à Marseille et montant dans des camions. En plus des hommes arrivés par le "Ville d'Ajaccio" le 2 décembre (voir article ICI), le journal annonçait qu'un autre contingent venait d'arriver avec le "Cap Corse". La cause était entendue.
La boucle était bouclée. Pratiquement un mois après l'appareillage de l'armada, le maquis corse avait été "épuré".
En réalité, les grandes vedettes se cachaient encore dans les Deux Sorru et la Cinarca. Les villages comme POGGIOLO subiront encore pendant de longs mois une forte surveillance policière. Il faudra attendre le 11 février 1932 pour prendre Jean-Baptiste TORRE à MUNA, le 1er juin pour que Bastien SPADA se constitue prisonnier et, enfin, le 29 mai 1933 pour capturer André SPADA à COGGIA.
Ainsi s'achève la série d'articles consacrée à cette expédition qui secoua fortement la Corse et dans laquelle POGGIOLO, GUAGNO-LES-BAINS et SORRU se trouvèrent en position centrale. Un grand merci aux lecteurs qui nous ont suivi et encouragé dans cette étude.
Aujourd'hui, le banditisme existe encore. Il n'a absolument rien à voir avec les figures hautes en couleur des années 20 et 30. Voici la carte, publiée par "CORSE-MATIN", des assassinats réussis ou tentés entre janvier et novembre 2011.
La géographie est différente de l'époque précédente: rien dans les Deux Sorru et concentration dans les villes et dans les centres touristiques. La lutte contre la criminalité est un travail sans cesse recommencé.