En ce lundi 23 novembre 1931, il n'y eut rien de particulier à puiser dans "LE PETIT PROVENÇAL".
La page 2 de "L'ACTION FRANÇAISE" de ce jour-là fit le point des renseignements que l'on avait sur les bandits recherchés (CAVIGLIOLI, TORRE, les frères SPADA, BORNEA et MORAZZANI):
Le ton est très différent de celui de Léon DAUDET (voir ici). Surtout, le texte est favorable à la répression. On comprend mieux quand on voit que la signature est: Havas. Il s'agit d'une dépêche d'agence de presse qui a été simplement recopiée sans commentaire. On peut noter que le titre utilise le terme de "répression" et évite toujours, comme dans les autres numéros de "L'A.F.", le mot "épuration".
"L'HUMANITÉ" donnait également la situation des bandits recherchés mais elle terminait par ce commentaire:
"Donc le fiasco est total; ou plutôt il apparaît bien nettement que la chasse aux bandits ne fut qu'un prétexte".
On a vu que le terme de "fiasco" avait été utilisé par "LE POPULAIRE" de la veille.
Le quotidien communiste informa ses lecteurs que le général FOURNIER avait annoncé la fin des arrestations massives et ne laissait l'occupation militaire que "dans les régions de Guitera, Lopigna, Vico et Balogna". Il donnait aussi une grande place à l'initiative très originale du maire de BALOGNA, Antoine-Marie CASANOVA, arrêté le 20 novembre:
"Signalons, en passant, le beau geste du maire de Balogna. Il a décidé de réunir son conseil municipal et il a demandé à l'un des sbires de la prison de porter la convocation à tous ses conseillers dispersés dans les cellules de la maison d'arrêt. Voilà un trait d'énergique protestation contre les violences policières"
Dans les éditions suivantes, ce journal ne dit pas quelles furent les conséquences de cette convocation pittoresque.