L'école de Vico est essentielle pour les Deux Sorru dont elle est le seul établissement primaire. Des menaces de fermeture avaient déjà eu lieu voici deux ans (se référer sur ce blog aux articles des 12 juin, 13 juin et 15 juin 2011). Le danger est de nouveau à l'ordre du jour.
Article paru dans "Corse-Matin" de vendredi 15 mars 2013.
Réunion samedi matin pour sauver une classe
L'école de la commune de Vico pourrait bien perdre une classe à la prochaine rentrée scolaire. En cause,
comme souvent, le nombre d'élèves qui a décru au cours des années écoulées. Mais la situation est plus complexe que cela pour cette école atypique. Comme l'explique la déléguée de l'Associu di i
parenti corsi, Véronique Arrighi.
"Notre école est la seule du département à regrouper des enfants venus de 14 communes et de deux
cantons", rappeIle la déléguée des parents.
Elle note l'effort considérable fait par tous pour organiser un système de transport scolaire. Actuellement,
les quatre classes de l'école de Vico (une matemelle et trois classes élémentaires) sont une source de maintien de la vie dans cette région rurale du nord du département.
Une ancienne promesse
Les autorités académiques l'avaient d'ailleurs considérée comme telle. "L'ancien inspecteur nous avait
assuré qu'on ne fermerait pas de classe tant que les effectifs ne descendaient pas en dessous de 63 élèves", se souvient Véronique Arrighi.
À la rentrée 2013, ils seront 69 et 72 à la rentrée 2014. Des projections bien sûr. Mais qui ne semblent pas
de nature à empêcher le couperet des économies de tomber.
Nouvelles activités en prévision
Pourtant, la revitalisation de la microrégion est en marche.
"Il doit y avoir prochainement l'ouverture d'un foyer d'accueil médicalisé qui créera soixante emplois à
Guagno", note la déléguée des parents d'élèves, (NDLR du blog: en réalité, il s'agit de Guagno-LES-BAINS)
qui se projette à peine plus loin dans l'avenir, vers les soixante autres emplois prévus dans le cadre de la
réouverture de la station thermale de cette même localité.
"Les personnes qui viennent pour travailler dans la région ont généralement une famille et des enfants que l'on
doit scolariser", remarque-t-elle. "Ceci sans compter les jeunes couples qui risqueraient de quitter la région dès l'entrée en classe de leurs enfants".
Véronique Arrighi est bien consciente que
l'école de Vico est "sur la sellette" depuis trois ans. Elle sait aussi parfaitement que d'autres communes ont de vrais besoins. Mais elle a la sensation que, s'il est très facile de fermer une
classe, il est beaucoup moins simple de la rouvrir. .
C'est la raison pour laquelle, la population et les élus sont conviés à une réunion à 11 heures
samedi à la salle des fêtes de Vico. Afin de préparer la rencontre du 25 mars à l'inspection d'académie.
I.L.