Aujourd'hui, dimanche 18 décembre, le quotidien "La Provence" titre en première page: "20ans après le drame de Furiani, L'affront de la Ligue de football".
Le journal s'engage dans le mouvement pour la célébration du drame du 5 mai 1992 en relatant l'incident qui s'est produit vendredi à Chateauroux:
Alors que la Ligue de football professionnel refuse toujours de déplacer la 36e journée de Ligue 1, programmée le 5 mai 2012, date anniversaire des 20 ans de la catastrophe de Furiani qui avait fait 18 morts et plus de 2 300 blessés le 5 mai 1992, un nouvel acte de mépris a été relevé hier soir au stade Gaston-Petit de Châteauroux, où le SC Bastia s'est imposé (0-2). Le match de Ligue 2 entre les Berrichons et les Corses a en effet démarré avec une bonne dizaine de minutes de retard car le délégué de la rencontre a voulu faire retirer une banderole déployée par les supporters du Sporting, sur laquelle le message suivant était inscrit : "5 mai 1992 bafoué, la Ligue n'a aucun respect".
Un excès de zèle et un manque de respect envers la mémoire des victimes que les supporters bastiais ont énormément de mal à digérer. "Il n'y a pas de mot pour exprimer ce que l'on ressent, c'est scandaleux", confie l'un de leurs responsables. Il aura fallu que Frédéric Hantz, l'entraîneur du SCB, menace de ne pas envoyer ses joueurs sur le terrain pour que le match démarre. Le message, lui, a finalement été retiré après le coup d'envoi. "Apparemment, c'est le mot 'bafoué' qui dérangeait, on ne comprend vraiment pas...", poursuivent les supporters.
Pour rappel, le collectif des familles de victimes fait circuler depuis plusieurs semaines une pétition pour demander qu'aucune rencontre de football professionnel ne soit dorénavant plus jamais jouée en France un 5 mai. 23 694 signatures ont déjà été enregistrées, parmi lesquelles on retrouve notamment celles de Didier Deschamps et de nombreux anciens Olympiens présents sur la pelouse le jour du drame, de Vincent Labrune, président de l'OM, de tous les joueurs du SC Bastia, de personnalités du monde sportif, d'élus locaux et de nombreux journalistes.
Le mouvement s'étend. La pétition a dépassé les 24.000 signatures. (exactement 24.237 ce matin dimanche). Signez-la et faites-la signer: