14 février 2010
7
14
/02
/février
/2010
16:36

Antoine CASANOVA, étudiant de 21 ans, a été tué d'un coup de feu, le 5 février, lors d'une bête rixe entre jeunes Ce premier décès sur le campus de l'Université
de Corte a durement secoué la Corse. Près de 6000 personnes ont défilé, le 10 février, dans une marche blanche dans le centre de la cité paoline.
Ce sursaut collectif fait penser au mouvement des femmes du Manifeste pour la vie, créé en 1994, qui, dans un autre contexte, avait eu un grand écho (40.000 manifestants en février 1998 à ajaccio). Et les idées de désarmement cheminent de plus en plus.
Les déclarations se sont succédées ces jours derniers pour condamner la violence. Léo BATTESTI, président de la ligue corse d'échecs, mais aussi ancien responsable du FLNC, a déclaré: "Nous devons tous nous remettre en question. Arrêtons de croire que les armes font partie de notre culture".
"Corse-Matin" a rapporté les paroles de Philippe Pesteil, anthropologue à l'université de Corse, pour qui cette jeunesse si souvent enfouraillée, n'a aucune filiation, même lointaine, avec le berger corse qui protège son troupeau, le rebelle qui prend les armes, ou le bandit qui fait respecter sa loi. "Nous avons affaire à un anachronisme qui est opératoire. Il induit des comportements en total décalage, transpose des pratiques qui n'ont plus le même sens qu'autrefois, à une époque où les butoirs symboliques faisaient en sorte que l'on n'utilise pas l'arme n'importe comment."
Le culte des armes pour les armes n'est pas une tradition corse. Comme l'a dit un philosophe politique: "la vraie tradition est critique".
De toute façon, qu'est-ce qui peut justifier de couper le fil d'une jeune vie et de plonger des familles dans un immense chagrin?
Ce sursaut collectif fait penser au mouvement des femmes du Manifeste pour la vie, créé en 1994, qui, dans un autre contexte, avait eu un grand écho (40.000 manifestants en février 1998 à ajaccio). Et les idées de désarmement cheminent de plus en plus.
Les déclarations se sont succédées ces jours derniers pour condamner la violence. Léo BATTESTI, président de la ligue corse d'échecs, mais aussi ancien responsable du FLNC, a déclaré: "Nous devons tous nous remettre en question. Arrêtons de croire que les armes font partie de notre culture".
"Corse-Matin" a rapporté les paroles de Philippe Pesteil, anthropologue à l'université de Corse, pour qui cette jeunesse si souvent enfouraillée, n'a aucune filiation, même lointaine, avec le berger corse qui protège son troupeau, le rebelle qui prend les armes, ou le bandit qui fait respecter sa loi. "Nous avons affaire à un anachronisme qui est opératoire. Il induit des comportements en total décalage, transpose des pratiques qui n'ont plus le même sens qu'autrefois, à une époque où les butoirs symboliques faisaient en sorte que l'on n'utilise pas l'arme n'importe comment."
Le culte des armes pour les armes n'est pas une tradition corse. Comme l'a dit un philosophe politique: "la vraie tradition est critique".
De toute façon, qu'est-ce qui peut justifier de couper le fil d'une jeune vie et de plonger des familles dans un immense chagrin?