La bénédiction des tombes du cimetière a lieu en principe chaque 2 novembre.
Auparavant, les parents des personnes enterrées viennent nettoyer les sépultures et les fleurir.
Mais cette coutume va-t-elle continuer encore longtemps quand on constate les progrès de la crémation?
Le sociologue Jérôme FOURQUET vient de publier "Métamorphoses françaises", dans lequel il livre l'état de la France en schémas et graphiques très clairs et très éclairants.
Dans les pages 50 et 51, il montre l'énorme croissance de l'incinération en quarante ans.
Quelles en sont les raisons?
Pour le directeur du département Opinion de l'IFOP,
"De nombreuses raisons peuvent expliquer ce spectaculaire basculement anthropologue, au premier rang desquelles le déclin du catholicisme. Si cette religion ne condamne plus l'incinération, elle s'y est longtemps opposée et préconise toujours l'enterrement.
Mais cette prescription est manifestement de moins en moins entendue."
Jérôme FOURQUET ajoute, parallèlement à ce facteur religieux:
-"le fait d'appartenir à une société urbaine dans laquelle les individus ne résident plus à proximité des villages où sont enterrés leurs ancêtres",
-"le coût de la cérémonie de crémation, généralement peu élevé",
-"un changement du rapport à la mort et aux défunts",
-"également une montée en puissance d'un discours hygiéniste et écologiste plaidant contre l'enterrement."
On peut discuter cette analyse et dire que certains restent proches en mettant les urnes funéraires dans le caveau familial, comme le cas s'est produit à Poggiolo dans les familles BARTOLI ou CECCALDI.
Pour d'autres, avoir des parents enterrés dans le village permet de savoir d'où l'on vient, de quels ancêtres on est issu, de quel environnement, de quelle histoire l'on est le résultat.
En tout cas, un tel phénomène doit faire réfléchir.
Ci-dessous, la planche de la BD Pierre Tombal d'où est extraite la première image.
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