L'hôpital militaire ouvert en 1822 fit la fortune de Guagno-les-Bains pendant une partie du XIXe siècle. Quand il ferma en 1883, le bâtiment fut abandonné mais sa présence domina longtemps le village.
Sa longue agonie peut être suivie en regardant de vieilles cartes postales. Le Marseillais Dominique PIAZZA ayant inventé la carte postale photographique en 1891, aucun document de cette sorte n'est antérieur à cette date.
Malheureusement, les cartes présentées ici n'ont pas de date précise. Elles ont été présentées en fonction de l'état des ruines visibles, ce qui n'est pas toujours facile. Cet ordre peut être critiqué.
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Les images peuvent être agrandies en cliquant sur elles.
Ces deux premières photos sont indéniablement les plus anciennes de la série car le bâtiment principal de l'hôpital est encore presque entier.
Sur celles-ci, les destructions sont plus importantes.
Les ruines n'existent plus du tout quand on regarde maintenant Guagno-les-Bains à partir de l'endroit d'où ces photos furent prises.
Une carte postale de la source de la Goscia montre qu'elle était dominée par des vestiges du bâtiment principal.
Cette publicité pour l'hôtel de l'établissement des Bains est importante car les restes de l'hôpital ont été représentés. Or, nous savons qu'elle est extraite d'une revue de 1926. La destruction était importante mais pas encore totale.
Une photo impressionnante montre l'étendue de l'hôpital militaire avant qu'il soit totalement détruit. Selon certains récits, les lieux auraient servi de scierie pendant un temps. Des Russes réfugiés débarqués du "Rion" en 1921 y auraient même travaillé. Mais nous n'avons pas trouvé de preuves.
Les pierres ne furent pas perdues: elle furent réutilisées dans de nombreuses maisons du canton.
Cette carte postale montre, en dehors des poules et des cochons, le mur extérieur de l'hôpital près de la bifurcation de Saint Antoine.
Si la date n'est pas certaine, le lieu est bien reconnaissable, notamment avec la fontaine qui est à gauche.
L'arcade du premier plan indique qu'il restait l'enceinte alors que, sauf la chapelle, l'intérieur avait disparu. Les vêtements des fidèles sortant de l'office laissent supposer que l'image date de très peu de temps après la seconde guerre mondiale. Mais ce n'est qu'une supposition.
Le seul élément certain est qu'il ne reste plus aucune trace de ce qui fut une époque glorieuse de Guagno-les-Bains.