L’article «Mimi, Jules-Antoine, Casalta. Un document inédit sur les commerçants disparus», récemment publié, évoquait les commerçants qui passaient dans les villages pour proposer leurs produits. Ils étaient très attendus, à commencer par les boulangers, puis les épiciers et bouchers. Avec eux, les conversations allaient bon train et les informations circulaient rapidement entre clientes (seules les femmes faisaient les courses) et marchands.
Mais on ne voulait pas acheter n’importe quoi et la méfiance pouvait être de mise. Du moins, c’est l’impression qui ressort de cette photo prise par Jacques-Antoine MARTINI en août 1968.
Bras croisés, les Poggiolaises regardent les piles de draps et écoutent les arguments du bonimenteur (peut-être GRIFFONI puisque ce sont des produits textiles) installé comme toujours à l’angle de la route et de la Stretta.
Les Poggiolais sont encore nombreux à pouvoir identifier ces personnes, y compris les deux copines (Rosine FRANCESCHETTI et Françoise PAOLI) qui, à gauche, bavardent sans s’occuper de la marchandise.
P.S. 1: cette photo a déjà été utilisée, sur le mode humoristique, en mai 2009 dans l’article intitulé «Clin d'œil: féminisme poggiolais».
P.S. 2: on peut voir derrière le groupe une inscription peinte sur une maison. Elle a été expliquée en mars 2010 dans l’article : «Un tag ésotérique».