A Soccia, lundi 27 juillet, dans le cadre du Festival Sorru in Musica 2015, après l’avant-concert consacré au patrimoine sonore insulaire (voir article précédent), le concert lui-même fut un très beau moment d’émotion musicale.
Le spectacle se déroula en plein air, sur la Piazza l’Aghja, dans cette place aux formes irrégulières formée par des maisons anciennes dont une a un perron très élevé, d’une quinzaine de marches. Le lieu ressemble à un décor de cinéma ou d’opérette.
Sur cet espace réduit, au sein d’un village qui a gardé son identité, dans la tiédeur de la nuit étoilée, la communion avec la nature et avec les racines se fait facilement sentir.
La sérénade, thème de la soirée, fut déclinée sous plusieurs formes. La sérénade est une composition musicale en l’honneur de quelqu’un jouée en soirée.
L’orchestre Paris Classik, dirigé par Bertrand CERVERA, avait placé ses pupitres sur le sol de la place pour faire entendre du MOZART, du DVORAK et du TCHAÏKOVSKI.
En alternance de ces morceaux classiques, on entendit des chansons de sérénades corses traditionnelles chantées autrefois sous les fenêtres de la bien-aimée ou lors du mariage.
Elles furent interprétées par un groupe (dont faisaient partie Jean-Baptiste PAOLI et « Cecce » BUTEAU) placé au sommet du perron, puis de l’autre bout de la place.
Qui prétendra n’avoir pas ressenti ce soir-là un frisson dans le dos ?
joséphine Colonna 11/08/2015 16:29